9° album de cet énergumène prénommé Tom Waits, sorti en 1985. Je me demande même si la dénomination "d'album" correspond à cette œuvre, car il s'agit ici d'avantage d'un concept-album traitant des laissés-pour-compte de cette ville fantasque qu'est New-York.
Rain Dogs est même la clef de voûte d'une trilogie commencée avec "swordfishtrombones" et qui s'achèvera avec "Franks wild years".
L'album a été écrit en moins de 2 mois par Tom dans un sous-sol de Manhattan et cela se ressent. Il comparait d'ailleurs cet endroit à une sorte de "chambre-forte propice à la composition" (sic).
Comme à son habitude, à la manière d'un Kusturica, c'est un bazar musical parfaitement orchestré : des instruments en veux-tu en voilà et contrairement à la mode très 80's, il se détache de cette pensée du "tout électronique" (omniprésence des synthés et des boites à rythmes dans les productions de ses contemporains) pour privilégier la musique organique : extraits :
"La plupart des choses peuvent s'obtenir avec un bouton de nos jours . Alors, si je cherche un certain son de percussions, mon ingénieur me dit : "Oh, pour le Christ, pourquoi perdons-nous notre temps ? Pourquoi frapper cette petite tasse avec un bâton, nous disposons de tous ces sons et nous pouvons aisément les modifier, ne vous inquiétez pas. " Je répondais, "Non, je préfère aller dans la salle de bain et frapper la porte ou un meuble avec un morceau en métal afin d'obtenir le rendu parfait(...), obtenir un son que l'on peut s'approprier et qui nous ressemble."
A noter les apparitions de Keith richards & de Marc Ribot...
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